Ouvrir grand et vite

Recueillir un théâtre en janvier l’ouvrir en juin.

Alors aller vite à la joie, à l’envie.

Aller au plus clair, au plus simple de la rencontre, du désir.

Foin de programme, de stratégies, avancer au plaisir des autres.

Faire équipe, faire naitre des projets à nous-mêmes imprévus.

Avancer avec la même hâte qu’un territoire lumineux, au pas de ceux qui le font, l’œuvrent, l’habitent, pour tenter de présenter ici et maintenant ce que nous voudrions un « théâtre des jubilations ».

C’est pourquoi nous ouvrons cette saison avec Portrait de famille, une histoire des Atrides de Jean-François Sivadier, où une jeunesse s’empare et rejoue joyeusement, ensemble, cette histoire primordiale.

C’est pourquoi dès cette saison, un festival international et cinq artistes – autrice, metteuse en scène, chorégraphe -, métamorphoseront tour à tour La Commune en y installant leurs « Pavillons » qui rassembleront création, répertoire, les jeunes artistes qu’ils adouberont, installations, expositions… pour faire chaque fois univers.

C’est pourquoi en complicité avec le Festival d’automne à Paris, nous installons dès septembre le Pavillon festival Dream City dans tout Aubervilliers pour découvrir, réfléchir, nous rêver la ville.

C’est pourquoi nous avons bâti cette saison furtive en amitié dans de nouveaux partenariats avec ARTCENA, le Festival d’Automne à Paris, le Théâtre de l’Embarcadère, les Tréteaux de France, Villes des musiques du Monde au Point Fort d’Aubervilliers, la Station-Gare des mines, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint-Denis, Les laboratoires d’Aubervilliers, les Ateliers Médicis à Clichy-Montfermeil…

Le théâtre de La Commune est une ancienne salle des fêtes construite en 1900, un bal communal consacré aux danses, combats de catch et autres festivités, métamorphosé en 1965 en premier centre de création théâtral en « banlieue » par la volonté et l’effort conjugués d’élus, d’élues, de citoyennes, de spectateurs, d’artistes, qui voient toujours dans la culture « un outil d’émancipation humaine ». Relever cet héritage, aspirer à Aubervilliers, c’est se réfléchir dans le théâtre d’un territoire en travail qui cherche un commun et un horizon désirable, partagé et vital.

Frédéric Bélier Garcia

Après avoir étudié et enseigné la philosophie, en France et aux États-Unis, Frédéric Bélier-Garcia devient conseiller artistique à la Comédie-Française et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Il signe sa première mise en scène sur une pièce de Max Frisch, Biographie : un jeu. Suivront Un garçon impossible à la Comédie-Française, L’homme du hasard de Yasmina Reza, Un message pour les coeurs brisés de Gregory Motton. Il crée alors la première pièce de Marie NDiaye, Hilda qui reçoit le Grand Prix du Syndicat de la Critique ; et signe l’écriture avec Emmanuel Bourdieu de la pièce Le mental de l’équipe, dont il coréalise la mise en scène avec Denis Podalydès.

À l’opéra lui est confiée la mise en scène du Don Giovanni de Mozart, Lucia di Lammermoor de Donizetti, des oeuvres de Rossini, aux Chorégies d’Orange Traviata et Macbeth de Verdi.

Fort de ce parcours, il est nommé directeur du Centre Dramatique National des Pays de la Loire à Angers qu’il dirige jusqu’en janvier 2020. Il y poursuit sa découverte d’auteurs contemporains, créant en France des textes inédits de Marius von Mayenburg, Fredrik Brattberg, Ivan Viripaev, Lars Noren. Et Marie NDiaye à nouveau dont il crée trois pièces, notamment Royan, La professeure de Français présenté au Festival d’Avignon 2021, puis au Théâtre de la ville et au théâtre du nouveau monde à Montréal.

A la rentrée 2023, il a mis en scène à la Comédie de Reims Sur la côte sud de F. Brattberg

Au cinéma, Frédéric Bélier-Garcia est coscénariste des films, L’Adversaire, Selon Charlie, Un balcon sur la mer (tous trois en sélection officielle au Festival de Cannes). Il a aussi travaillé avec Brigitte Rouän, Éric Rochant, Emmanuel Bourdieu, Samir Guesmi…

Son premier court-métrage Le Dogsitter (avec Samir Guesmi, Ophélia Kolb, Jean-Charles Clichet, Louise Chevillote) a été sélectionné en compétition aux Festivals de Clermont-Ferrand, Pantin, Nice, Limoux, Tbilissi, et diffusé sur France 2. Il a réalisé en août 2023 Toute sortie est définitive produit par Studio Canal et Folle allure.

Il est nommé depuis janvier 2024 à la direction de La Commune, Centre dramatique national à Aubervilliers

 

formée à l’Ecole des beaux-arts puis au CNR Art Dramatique d’Angers, elle se nourrit également des apports du Performing-Art dont elle rencontre les expérimentations à la Haute Ecole d’arts plastiques de Braunschweig en Allemagne, école imprégnée par l’enseignement de Marina Abramovic?. En 1995 elle intègre le groupe ZUR (collectif de scénographes-performeurs-cinéastes).

A partir de 1999 elle fonde sa compagnie pour développer un travail plus personnel, à la frontière du théâtre, de la danse et des arts visuels. Elle se fait remarquer avec sa première mise en scène trop-plein. Aux côtés d’une équipe fidèle d’acteurs, danseurs et techniciens, elle invente au fil de ses créations sa propre écriture de plateau. happy child, wonderful world, tout semblait immobile, roses, le bruit des arbres qui tombent ou encore aux éclats… explorent les limites, les glissements entre le réel et l’imaginaire. À tout moment on bascule d’un univers à l’autre : des images oniriques se déploient et l’instant d’après prennent forme des paysages insolites.

À l’invitation de Gwenaël Morin, Nathalie et sa compagnie installent leur « théâtre permanent » au Théâtre du Point du Jour à Lyon de septembre à décembre 2016. Artiste associée au Conservatoire de Nantes de 2015 à 2017, elle présente en mars 2017 song for you, pièce écrite avec les élèves des cycles spécialisés théâtre et musiques actuelles.

En 2017, après dix ans de compagnonnage, le Théâtre de la Bastille lui commande une forme scénique sur le thème de « Notre Choeur » qu’elle intitule La Meute. Elle est également invitée à la 45ème Biennale de Venise – festival international de Théâtre où elle présente quatre spectacles et dirige une masterclass.

Pour Occupation Bastille 3, Nathalie et sa compagnie investissent les lieux du 13 mai au 29 juin 2019. L’occasion de revisiter une partie de son répertoire et de faire des pas de côté vers des formes courtes et légères, privilégiant l’instant et le présent du lieu. En novembre de la même année elle crée au Quai – CDN Angers un trio burlesque, aux éclats…

 

En juillet 2021, à l’occasion de la 75ème édition du Festival d’Avignon elle présente une nouvelle pièce au Cloître des Carmes. Réunissant au plateau sept interprètes, Nathalie Béasse affirme avec ceux-qui-vont-contre-le-vent un travail scénique qui réunit jeu et danse, élans et déséquilibres, poésie et incongruité.

En novembre, elle crée avec trois jeunes interprètes issus de 1er Acte, Nous revivrons, une libre adaptation de L’Homme des bois d’Anton Tchekhov, sur une commande de la Comédie de Colmar et du Théâtre national de Strasbourg.

En écho à son travail de plateau, elle a développé depuis 2005 une série de performances in situ qu’elle conçoit dans un environnement urbain ou naturel. Elle s’inspire d’un lieu, d’un espace qu’elle investit avec des corps, des histoires, des sons, une lumière, qui amènent à porter un nouveau regard sur un paysage, une architecture.

Elle a écrit des spectacles avec des adolescents psychotiques, des détenus, des comédiens professionnels et des amateurs. Depuis 2011 la compagnie mutualise un lieu de résidence à Angers, la cabine, au pad (pépinière artistique daviers) avec un collectif de plasticiens, dont l’objectif est d’accueillir des artistes issus des arts plastiques, des arts vivants ou des arts sonores.

Nathalie Béasse a été artiste associée au Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire et à la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale. Depuis janvier 2023 elle est associée à la Rose des Vents, scène nationale Lille métropole Villeneuve d’Ascq.

Ca­lixto Neto est ori­gi­naire de Re­cife au Bré­sil et ins­tallé en France de­puis 2013.

Il s’est formé au théâtre à l’Uni­ver­sité Fé­dé­rale de Per­nam­buco, puis à la danse au sein du Groupe Ex­pe­ri­men­tal de Danse de sa ville na­tale avant de suivre le mas­ter d’études cho­ré­gra­phiques ex.e.r.ce, du CCN de Mont­pel­lier.

Du­rant son cur­sus, il crée le solo pe­tites ex­plo­sions ainsi que le duo Pi­poca, avec Bruno Freire. oh!rage, son se­cond solo, vi­si­bi­lise les corps et iden­ti­tés mi­no­ri­taires et s’in­té­resse aux danses “pé­ri­phé­riques”, en marge des cir­cuits ins­ti­tu­tion­nels.

Membre de la com­pa­gnie de Lia Ro­drigues de 2007 à 2013, Ca­lixto Neto est aussi in­ter­prète dans les créa­tions de Vol­mir Cor­deiro, Anne Col­lod, Mette Ing­vart­sen, Éve Magot et Luiz de Abreu dont il re­prend la cé­lèbre pièce O Samba do Crioulo Doido en 2020, dans le cadre du fes­ti­val Pa­no­rama au CND, à Pan­tin.

En mai 2021 il crée Ou­trar sur in­vi­ta­tion de Lia Ro­drigues dans le cadre du Kuns­ten­fes­ti­val­de­sarts, à Bruxelles. En sep­tembre 2021 il crée Fei­joada, dans le cadre du por­trait de Lia Ro­drigues au Fes­ti­val d’Au­tomne à Paris.

En 2022, Ca­lixto Neto est in­vité à par­ti­ci­per à la Free School du Kuns­ten­fes­ti­val­de­sarts et ini­tie une re­cherche au­tour de l’œuvre du mu­si­cien éta­su­nien Ju­lius East­man avec 6 autres ar­tistes dan­seurs et mu­si­cien-nes.

IL FAUX, son der­nier nou­veau solo est créé en mai 2023 dans le cadre du Kuns­ten­fes­ti­val­de­sarts à Bruxelles. La re­cherche au­tour de l’œuvre de Ju­lius East­man sera éga­le­ment pour­sui­vie au cours des sai­sons à venir et don­nera lieu à une nou­velle pièce de groupe à l’au­tomne 2025.

Ca­lixto Neto sera ar­tiste as­so­cié à Points Com­muns – Nou­velle scène na­tio­nale de Cergy-Pon­toise / Val d’Oise entre 2024 et 2026.