PAVILLON AUTRICE MARIE NDIAYE ÉCRIRE À VOIX VIVE

FABLAB théâtral ARTCENA

Lisiane Durand
Julien Gaillard
Stanislas Nordey
Johanny Bert

13.12 – 14.12.2024

restitutions

vendredi 13 décembre à 10h aux Tréteaux de France, CDN itinérant
Une oreille dans un pré, de Lisiane Durand
mis en espace par Johanny Bert
2 Rue de la Motte, 93300 Aubervilliers – 01 55 89 12 50
réservation

samedi 14 décembre
• de 13h30 – 14h30 : Sommeil du fils de Julien Gaillard
mis en espace par Stanislas Nordey

• de 15h à 16h : Une oreille dans un pré, de Lisiane Durand
mis en espace par Johanny Bert

Plateau 2

Réservation pour les professionnels pour une ou les deux restitutions des FABLABs du samedi 14 décembre

Réservation tout public pour une ou les deux restitutions des FABLABs du samedi 14 décembre

Le FABLAB théâtral est un réseau de structures engagées dans le théâtre d’auteurs et d’autrices contemporains, et le soutien à la création. Il vise à repérer de nouvelles plumes et favoriser l’émergence d’écritures inédites au plateau en s’appuyant sur la coopération et le partage d’expertise. ARTCENA propose chaque année 4 à 5 textes sélectionnés parmi les lauréats de l’Aide nationale à la création qui peuvent bénéficier d’un soutien en production.

Les textes et les metteurs en scène de l’édition 2024 sont :
Sommeil du fils, de Julien Gaillard, mis en espace par Stanislas Nordey
Une oreille dans un pré, de Lisiane Durand mis en espace par Johanny Bert

Deux restitutions des laboratoires seront présentées dans le cadre du Pavillon autrice Marie NDiaye :

SAMEDI 14 DÉCEMBRE
• de 13h30 à 14h30 : Sommeil du fils
De Julien Gaillard
Sous la direction de Stanislas Nordey

avec Cécile Brune, Pierre-François Garel et Achille Réggiani.
avec le soutien d’ARTCENA, La Commune, centre dramatique national d’Aubervilliers,
la Compagnie Nordey et de Nanterre Amandiers – CDN

Cela parle d’une mère. Cela fait parler une mère. Au cœur de sa vieillesse, un morceau de jeunesse réapparaît, des événements passés se réactualisent. Dont un en particulier, l’incendie du dancing le 5-7 à Saint-Laurent-du-Pont en 1970 durant lequel 146 jeunes gens ont trouvé la mort. Un événement que la mère n’a pas directement vécu. Un événement qu’elle vit à rebours. Un événement qui hante le fils. Grandi dans les années 80-90 du siècle dernier près de ce village, Saint-Laurent-du-Pont en Isère, le fils se souvient du silence qui entourait cette catastrophe. Un silence d’une nature toute particulière. Il se souvient du mémorial qu’il allait visiter, enfant. Il se souvient également de la manière dont cette catastrophe avait transformé, même discrètement, le paysage. (Au bord de l’ancienne Nationale, une place de gravier gris, une stèle, un morceau de tourniquet – relique de l’incendie – et des forêts de sapins blancs.) Le fils invente, loin de sa mère, le dialogue impossible de leurs jeunesses désaccordées.

• de 15h à 16h : Une oreille dans un pré
de Lisiane Durand

mis en espace par Johanny Bert
avec le soutien d’ARTCENA, des Tréteaux de France – CDN itinérant,  de La Commune, centre dramatique national d’Aubervilliers et de la Halle aux grains – scène nationale de Blois

Un dimanche de Pâques à la campagne. Rachel cherche les œufs dans le grand pré immense derrière la maison. Elle s’éloigne, s’éloigne, plus attirée par la liberté et la solitude que par les œufs en chocolat. Plus elle s’éloigne, plus les rumeurs provenant de la maison familiale enflent : les remarques de son père sur son nez trop grand, les mises en garde de son père sur la dangerosité des animaux sauvages, les commentaires de son père sur les immigrés, ses certitudes sur un cataclysme mondial prochain… Rachel accélère, tente de fuir la fatalité familiale, prend ses jambes à son cou entre les herbes folles. Au milieu de la quiétude des champs, au cours de sa fuite, par hasard dans le pré, Rachel trébuche sur une oreille. C’est une oreille humaine, cela ne fait aucun doute. Mais que fait cet objet macabre au beau milieu de la tranquillité de la campagne française ? Rachel la ramasse, la met à l’abri de la fringale des chiens. Cette oreille mystérieuse devient une confidente, une antre pour déverser tout ce qu’on ne peut dire à personne, tout ce que personne ne veut entendre. Entre théâtre et oratorio, réel et onirisme, ce texte, conte morbide, dépeint les affres du processus d’émancipation de l’adolescence vers l’âge adulte.  La langue construit un chant lyrique et rhapsodique qui invite sa prise en charge vocale, sonore et scénique. Cette pièce donne une voix à l’adolescence, et offre au personnage de Rachel qui représente cette étape cruciale de vie, une oreille attentive.

À DÉCOUVRIR AUSSI SAMEDI 14 DÉCEMBRE APRÈS CES FABLABs

16h30 The first word of the first poem of the first collection is basket [performance / danse]
Ondine Cloetz & Kotomi Nishiwaki

18h Royan, la professeure de français [théâtre]
Marie NDiaye / Frédéric Bélier Garcia, avec Nicole Garcia

20h Le voyage d’hiver [lecture / performance]
Georges Perec  / Fanny de Chaillé

Partenaires des FABLABs
La Commune, CDN, Aubervilliers
La Comédie de Valence, CDN de Drône Ardèche
Les Contemporaines à Lyon
L’Espace Bernard-Marie Koltès (Metz)
Festival Warm Up (Montpellier)
La Halle aux grains, Scène nationale de Blois
JTN – Jeune Théâtre National
Le Quai – CDN Angers Pays de la Loire
Nanterre-Amandiers – CDN, Nanterre
Le Théâtre du Rond-Point
Les Tréteaux de France – CDN itinérant
Le Théâtre de l’Union – CDN de Limoges
Nouveau Gare au Théâtre (Vitry-sur-seine)

Les spectacles et événements de ce Pavillon