Un homme devient « fou ». On croit qu’il soupçonne sa femme. Explications disponibles de la comédie bourgeoise : jalousie et adultère… Mais on apprend très vite que c’est ce qui lui est arrivé à lui, qui le rend fou. Il a commis deux « crimes ». Ces deux crimes sont restés impunis.
Or c’est ce qu’il dit de ces deux crimes qui frappe. Et qui le rend fou. Il les a commis, dit-il, sans qu’il en ait eu conscience, comme poussé par le monde, et sans, dès lors, qu’il ait pu en concevoir de culpabilité. Et disant cela, il ne ment pas.
Alors cet homme se demande : qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que c’est qu’être un homme si l’on est capable de tels actes, ou plutôt si l’on est capable d’avoir un tel rapport à ses actes ? Il veut savoir. Il ne peut pas s’arranger avec la découverte. Il devient un aventurier de l’esprit.